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Auteur Sujet: VW fragilisé par des luttes de pouvoir interne  (Lu 3214 fois)

Fantomas

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VW fragilisé par des luttes de pouvoir interne
« le: 04 Mars 2006, 09:39:42 »

Article de Le Monde

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-747243,0.html

Citer
Volkswagen (VW) est peut-être sur le point de changer de patron. Le président du conseil de surveillance du constructeur allemand, Ferdinand Piëch, a jeté un pavé dans la mare, mercredi 1er mars, en déclarant dans une interview au Wall Street Journal que le départ du président du directoire, Bernd Pischetsrieder est une "question ouverte".

M. Piëch estime que les représentants des salariés au conseil de surveillance, hostiles aux restructurations entreprises par M. Pischetsrieder, pourraient s'opposer au renouvellement de son mandat à la tête de Volkswagen, qui prend fin officiellement en 2007. Mais une décision sur une éventuelle prolongation pourrait être prise dès le mois d'avril, avant l'assemblée générale des actionnaires.

Les syndicats ne digèrent pas les 20 000 suppressions d'emplois annoncées en février, dont les modalités seront annoncées mardi 7 mars, lors de la conférence bilan du groupe. "Je n'ai jamais vu une entreprise en Allemagne où quelqu'un a pu survivre avec les dix voix des salariés contre lui", a insisté M. Piëch, qui a dirigé VW de 1993 à 2002 en s'appuyant sur le système de cogestion en vigueur en Allemagne. "Moi non plus je ne connais aucune entreprise où le président du directoire peut rester contre la volonté des dix représentants des salariés", lui a rétorqué, jeudi, M. Pischetsrieder dans le Financial Times, entretenant l'incertitude sur son maintien à la tête de VW, tout en ajoutant : "Cela ne va pas m'empêcher de faire ce qui est nécessaire."

Parmi les dix représentants des salariés siège, notamment, le président du syndicat IG Metall, Jürgen Peters, réputé peu conciliant. En octobre, M. Piëch s'était appuyé sur les représentants des salariés pour se maintenir à la tête du conseil de surveillance tandis que la presse évoquait la tentation de certains actionnaires, et notamment des représentants de la région Basse-Saxe, de réaliser un "putsch". En échange, un nouveau directeur du personnel issu de l'IG Metall, Horst Neumann, avait été nommé au poste laissé vacant par le départ de Peter Hartz.

"C'est la méthode bien connue de Piëch pour préparer un changement dans le management", a commenté "un ancien top manager" dans le Handelsblatt du jeudi 2 mars. Le quotidien des affaires allemand titre à sa "une" : "Piëch démonte Pischetsrieder". La lutte d'influence au sein du constructeur, depuis l'entrée de Porsche au capital en septembre, avait débouché fin janvier sur un gentleman's agreement qui devait éviter une bataille lors de la prochaine assemblée générale du groupe, le 3 mai. La région de Basse-Saxe, propriétaire de 18,2 % du capital du constructeur automobile, et le groupe Porsche avaient enterré la hache de guerre. Wendelin Wiedeking, le président du directoire du fabricant de voitures de luxe, avait été coopté pour entrer au conseil de surveillance de VW.

"PROCESSUS DE RESTRUCTURATION"

En échange, M. Wiedeking s'engageait à ne pas briguer la présidence de VW à l'expiration du mandat de l'actuel président M. Piëch, en mai 2007. Enfin, le contrat de M. Pischetsrieder devait être prolongé de cinq ans par le conseil de surveillance d'ici à la prochaine assemblée générale... après discussion avec les représentants du personnel.

Beaucoup se demandent à quel jeu joue M. Piëch. Les actions engagées par M. Pischetsrieder étaient attendues depuis longtemps par les actionnaires du groupe qui souffre de coûts de production trop élevés par rapport à ses concurrents et de la faiblesse du retour sur capitaux investis. "Il s'agit d'une interférence dans un processus de restructuration qu'il sera de toute façon difficile d'éviter. Une remise à plus tard des décisions difficiles ne pourrait que retarder l'amélioration du profil financier de Volkswagen", prévient Emmanuel Bulle de l'agence de notation financière Fitch. "Malgré des résultats 2005 meilleurs que prévu, VW affiche une marge opérationnelle inférieure aux constructeurs français qui sont pourtant dans un creux", note Philippe Barrier, analyste automobile chez SG Securities.

La réduction des coûts entreprise par M. Pischetsrieder sous la houlette de Wolfgang Bernhard, patron de la marque Volkswagen, semble d'autant plus incontournable que le groupe est dans une phase favorable en terme de lancements de nouveaux modèles. Dès 2008, le groupe va connaître un vieillissement de sa gamme, ce qui pourrait provoquer un effet de ciseaux. "Si les coûts ne baissent pas, en cas de chute de chiffre d'affaires, la marge opérationnelle souffrira. C'est pourquoi si jamais la stratégie est remise en cause, le timing est vraiment mal choisi", analyse M. Bulle. Un avis partagé par les investisseurs : le titre VW a dégringolé cette semaine de 6 %, à 55,43 euros.
Stéphane Lauer et Adrien de Tricornot (à Francfort)


Pischetsrieder va donc peut être se faire remercier au vu des piètres prestations du groupe. On se rappellera que le même personnage avait été remercié par le directoire de BMW pour sa gestion ratée de ROVER ....
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Re : VW fragilisé par des luttes de pouvoir interne
« Réponse #1 le: 06 Mars 2006, 07:29:19 »


   En fait, Pieschetsrieder avait été viré parce que c'était lui qui était l'artisan du rachat de Rover par BMW, qui n'était pas désiré par les autres dirigeants et les actionnaires. Une grande part des pertes de Rover étaient dues à la valeur élevée de la livre sterling plutôt qu'à une mauvaise gestion. Si Pieschetsrieder avait accepté de lacher Rover, il n'aurait peut-être pas été ejecté mais comme il s'y opposait, il a sauté. Ne jetons donc pas la pierre à ce dirigeant dont un des plus gros défauts pour certains actionnaires est d'être trop passionné par l'automobile et regrettons plutôt qu'il n'ait pu prendre le dessus sur les rapaces de BMW, y rester et y conserver et developper notre marque préferée.  :rover:
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Re : VW fragilisé par des luttes de pouvoir interne
« Réponse #2 le: 06 Mars 2006, 19:59:20 »

En ce qui concerne BMW et rien que BMW on ne peut pas dire que ça se porte mal .... par contre là où Pitscvhtruc passe y'a de la casse d'une manière ou d'une autre. Le gaillard aime l'automobile c'est un fait, mais il ne semble pas être un bon gestionnaire.
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Re : VW fragilisé par des luttes de pouvoir interne
« Réponse #3 le: 07 Mars 2006, 04:18:25 »

   Je pense plutôt qu'il vise le long terme, ce qui pose problème avec la tendance devenue maintenant quasi unanime de dégager beaucoup de bénéfices à court term (quitte à sacrifier l'avenir, les actionnaires étant maintenant tout à fait capables de de retirer quand ils on trop dépecé une boite pour investir dans une autre plus grasse). En fait , je crois que c'est lui le bon gestionnaire et non les autres. Il savait que pour développer Rover dans de nonnes conditions sous une administration du groupe BMW, sans perte de culture et sans casse sociale, il fallait être pret à acceoterr une dizaine d'années de résultats médiocres, voire de pertes au niveau de Rover. Les actionnaires, rapaces, n'ont pas supporté plus de 3 ans  de cet investissement, ont viré  Piesch... etc... et essayé de récuperé leurs billes en vendant les morceaux rentables du style Land. Du coup Rover est dans la panade la plus totale et eux gagnent des sous mais pourraient bien un jour connaitre des revers vu la bizarre héterogéneité et le manque de bon gout de leur production.
Alors que s'ils avaient conservé le cap, il y aurait une gamme Rover récente et bien vendue qui leur rapporterait aujourd'hui énormement.
Xhez VW, ce doit être un autre problème, sous l'ancienne direction, ils ont eu des bizarreries de gestion avec quelques gros scandales et d'énormes pertes qu'il avaient encaissé sans sourciller vu leurs bénéfices. L'ancienne direction n'avait jamais rien fait contre cela. Ca devait bien profiter à certains et c'est sans doute pour ça que Piech a été contraint de prendre quelques distances. Il y a aussi d'autres actionnaires qui se sont fait entendre, quand même. Mais Piech, apparenté à Porsche manoeuvre pour reprendre le controle et évincer les mauvais coucheurs qui voudraient une gestion moins tortueuse. C'est pour ça qu'il fait la chasse à son remplaçant  :eek:
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